Vendredi 24 septembre 2021, Terminales HGGSP 1 et 2nde 3 sommes allés aux Assises du journalisme à Tours. Tout d’abord, nous avons rencontré deux journalistes réfugiés à la Maison des Journalistes (un organisme qui accueil et héberge les journalistes exilés). L’un s’appelle Anderson D. Michel, c’est un journaliste haïtien, parti précipitamment, en 2019 d’Haïti car il était menacé pour avoir osé dénoncer la défaillance de l’État en place. Il a failli mourir puisque deux tentatives d’assassinat ont été menées contre lui, probablement orchestrées par l’État lui-même. Laissant sa famille derrière lui, Anderson fait tout pour disparaître, s’ensuit alors un parcours périlleux. Anderson passe d’abord par la République Dominicaine puis par Panama pour ensuite rejoindre l’Espagne, la Pologne pour enfin arriver en France, sans argent. Le 22 juin 2020, il est accueilli par la Maison des Journalistes qui l’héberge et seulement récemment Anderson reçoit le statut de réfugié.
Le second, est Samad Aït-Aïcha, un journaliste réfugié marocain . Dans un contexte de post-Printemps arabe (2011), Samad s’engage alors en menant des enquêtes pour dénoncer les dysfonctionnements du Maroc. Il en payera le prix fort puisqu’en 2015, le journaliste est poursuivi pour atteinte à la Sécurité de l’État. Il encourt 5 à 20 ans de prison. Son unique moyen alors est de quitter le pays mais à de nombreuses reprises, Samad ne peut dépasser les douanes car il y a un mandat d’arrêt contre lui. Pourtant, 5 jours avant son procès, il parvient à quitter le pays, par un coup de chance, et rejoint la Tunisie où il ne reste que quelque temps à cause d’accords d’extradition entre le Maroc et la Tunisie. Finalement, en 2016, Samad arrive en France où il débute une nouvelle vie.
Aujourd’hui, bien que ces deux journalistes rêvent de revenir dans leurs pays, la menace reste toujours présente pour ces symboles de la liberté d’expression.
Forts de ces récits, nous avons pu poser de nombreuses questions et ce qu’il faut en retenir c’est qu’afin de soutenir ces journalistes en exil, il faut partager leurs expériences, porter la liberté d’expression et lorsqu’elle est bafouée, comme en Haïti ou au Maroc, il faut oser le dénoncer et la défendre.
Puis nous avons rencontré le célèbre journaliste Hugo Clément, engagé pour l’écologie. À travers son intervention et grâce aux nombreuses réponses qu’il a su nous apporter, nous avons senti sa forte implication pour la planète. Sachant que les futures générations vont certainement connaître le dérèglement climatique et l’effondrement de la biodiversité, Hugo Clément est devenu végétarien et par ses reportages, il sensibilise au réchauffement climatique.
Enfin ce que nous pourrions en retenir c’est que le plus important est d’agir, de s’impliquer, même si c’est chacun à sa petite échelle, et d’interpeller la classe politique face au changement climatique, car chaque action d’aujourd’hui compte pour demain.
La journée a été complétée par la visite de 2 expositions photographiques au Château de Tours, l’une célébrait cles 20 ans de l’inscription du Val de Loire sur la Liste du patrimoine mondial de l’Unesco avec des photographies de scientifiques, d’artistes expérimentés ou celles de jeunes créateurs.
L’autre montrait les milliers de portraits réalisés par le Studio Zgorecki dans le Pas-de-Calais, un témoignage unique de la vie de la communauté polonaise, qui contribua fortement à la modernisation du bassin minier de la région. (source : Château de Tours)