Le groupe d'option Arts plastiques a vécu le 8 février sous le signe de l'art contemporain, à travers les visites du Musée d'art moderne de la ville de Paris, le Centre Pompidou et le MacVal (Centre d'art contemporain du Val-de-Marne) Louise-Anna nous fait partager cette folle journée. Au Musée d’Art Moderne de la ville de Paris,, nous avons découvert de nombreuses œuvres de l’artiste Carl André à travers son exposition Sculpture as place, 1958 à 2010 (sculpture comme lieu).
Cette rétrospective a été conçue par la Dia Art Foundation et l’artiste américain. Cette exposition nous propose des sculptures, des poèmes, objets et photographies de cet artiste minimaliste. Il utilise généralement des matériaux simples et bruts comme le fer et le bois, et porte particulièrement son attention sur les lieux. En effet, il adapte ces œuvres en fonction de ses lieux d’exposition, en voulant toujours engager le public dans ses travaux. Il crée une rupture entre ses œuvres et son public. Nous pouvions toucher et marcher sur ses installations, nous étions « physiquement impliqués » dans son travail. La salle du Musée devenait le cadre de ses plains, généralement usinés avant l’exposition. Suivant ses installations, Carl André varie selon les caractéristiques physiques de ses matériaux et leurs emplacements Une partie de son exposition était consacrée à des poèmes, généralement rédigé à la machine à écrire. Il utilise plus les mots comme des éléments, voulant travailler le côté visuel et non littéraire. Dans la même pièce se situait Passport : l’artiste avait réuni plusieurs éléments de son quotidien, des photos d’œuvres et d’artistes qu’il admire... Il a publié son premier journal personnel en 1960 et l’explique comme son « passeport lui donnant accès au monde ». Dans son exposition, les petites sculptures (1961-1964), les Dada Forgeries (1959-2004) et les formes élémentaires sont différenciés. Les petites sculptures sont les expérimentations de l’artiste avec ses matériaux, quant aux Dada Forgeries ils se rapprochent des readymades et s’expriment sous forme de petites sculptures utilisant des objets du quotidien. L’exposition proposait également des œuvres sur papiers avec des cartes postales, des images, des sculptures plus récentes (2000-2015) jusqu’aux photographies et vidéo d’autres artistes. Au Centre Pompidou, à travers l’exposition Cher(e)s Ami(e)s qui rend hommage aux donateurs des collections contemporaines, nous nous sommes intéressés à des œuvres précises. Dans l'événement Saâdane Afif, le Centre nous présente The Fountain Archives. Depuis 2008 l’artiste Saâdane Afif a rassemblé des travaux du monde entier traitant de l’urinoir de Marcel Duchamp pour célébrer les cent ans de l’œuvre.
Nous nous sommes aussi intéressés à l’œuvre Plight (en français : engagement, promesse) de l’artiste Joseph Beuys dont la première installation daté de 1985. Opposant silence et bruit, l’artiste s’est inspiré des moyens pour atténuer les bruits d’un chantier d’un immeuble proche. Nous devons nous pencher pour entrer dans la salle d’exposition : cette étape symbolise l’entrée du public dans l’œuvre, dans son monde. La salle dont les murs sont recouverts de rouleaux de feutre, qui créé une atmosphère chaude, sèche et insonore. Il y a également un tableau et un thermomètre sur un piano à queue. Néanmoins aucun son n’est programmé, le silence est souligné par la présence du piano. Les seuls bruits viennent du public. Notre présence agit également sur la chaleur de la salle : plus nous serons nombreux, plus la température affichée sur le thermomètre augmentera.
Plight - Joseph Beuys - 1985
"276(on color) ( yellow)", Joseph Kosuth
Au MAC VAL : Musée d’Art Contemporain du Val-de-Marne, nous avons commencé par visiter une exposition temporaire de Jean-Luc Verna, - Vous n’êtes pas un peu beaucoup maquillé ?–Non. Rétrospective. L’artiste ne se limite pas à une forme d’art particulière, il est dessinateur mais également photographe, sculpteur, musicien, danseur et s’intéresse aussi au monde du cinéma et de la performance. Son exposition est une rétrospective de ses travaux réalisés de 1991 à 2016. Elle est basée sur notre mortalité, nos illusions, et la vanité de nos actes et pensées. Jean-Luc Verna utilise son corps comme un outil de travail à travers ses tatouages, piercings et maquillages : il parle de « mise en scène de soi ». L’artiste joue avec l’interprétation : il utilise des textes de chansons, et la montagne de Paramount dans ses œuvres Paramour. Il donne son image comme étant son interprétation, sa propre manière de se cacher.
Nous nous sommes particulièrement intéressés à ses performances, et à ses dessins généralement représentant des figures mythologiques et des dessins « cru » qui suivent la « ligne de vie » de l’exposition. L’artiste montre des œuvres qu’il avait jusqu’ici gardés pour lui. Avec l’exposition permanente nous avons pu voir plusieurs acquisitions du Musée. Une installation de 2006 crée par Renaud Auguste-Dormeuil, Écriture nocturne, présentait un espace blanc, avec un plafond rempli de néons blancs et des papiers peint en braille. Cette œuvre présentait une rupture avec la présentation, nous pouvions marcher dans la salle et participer à l’œuvre.
Ecriture nocturne - Renaud Auguste-Dormeuil
Ecriture nocturne - Renaud Auguste-Dormeuil
Ecriture nocturne - Renaud Auguste-Dormeuil
Ecriture nocturne - Renaud Auguste-Dormeuil
L’œuvre Intermission (entracte), crée par le même artiste en 2013 présentait sur une structure en bois un double miroir, quatre écrans avec des vidéos de Mickey Mouse passées en boucles. Renaud Auguste-Dormeuil s’est inspiré de la coupure des programmes télés qu’il y a eu pour annoncer à la population anglaise l’entrée en guerre de l’Angleterre dans la seconde guerre mondiale. A travers cette œuvre, l’artiste dénonce la guerre et les conséquences qu’elle apporte sur les arts, ici de l’image.